Pour répondre aux interrogations des habitants du Perthus et des communes voisines, sur le passage de la THT dans un nouveau tunnel sous les Albères, Claude Picas, maire du Perthus a demandé au chef de projet de RTE de venir donner des explications à ses concitoyens.
Malgré le froid, 80 personnes au moins ont fait le déplacement pour venir exprimer leur désarroi...
Après une brève présentation du projet de tracé, le débat s’engage :
Les habitants sont plus qu’inquiets de voir passer un nouveau tunnel sous leur village déjà très impacté par les deux tunnels du TGV.
Le passage de la THT à l’ouest de la LGV qui seul permettrait d’éviter le village n’est pourtant pas retenu, RTE préférant profiter des études géologiques déjà réalisées par TPFerro, probablement par soucis d’économie…
Et pourtant l’homme doit rester au centre du projet et non les capitaux!!
Alors qu’il n’est question ici que d’argent, preuve en est, le refus par RTE d’engager une nouvelle étude peut-être couteuse, on apprend pire encore, le projet de RTE d’utiliser pour les travaux un tunnelier d’occasion afin de faire des économies, résultat : un tunnel au diamètre supérieur à ce qui était prévu !
A ce moment de la réunion, le désespoir des riverains se transforme en colère.
« Personne ne tient compte de nous » lance une habitante en voyant sur le plan sa maison coincée entre le TGV et la THT !
Et qu’en est-il des problèmes d’eau, de santé ou de chauffe ? Si RTE commence à vouloir faire des économies, ne vont-ils pas tout bâcler pour en finir au plus vite ?
Résultat : le refus catégorique du projet de tunnel par une population unanime et la mobilisation des élus locaux et des associations citoyennes ont fait reculer RTE et la CNDP ! Alors que la réunion de synthèse organisée à Perpignan le jeudi 11 février devait clôturer la concertation, Georges Mercadal et RTE ont été obligés d’annoncer sa prolongation jusqu’au 18 mars.
Ce n’est certes qu’une petite victoire, bien provisoire, mais elle nous encourage à intensifier la lutte, aux côtés des populations et des élus des Albères, pour obtenir le retrait pur et simple du projet.